Aaron Thomas Webber était un jeune homme charmant, en tout cas, c’était ce que la plupart des gens qui le rencontrait disaient. Il était vrai qu’il parlait beaucoup trop et n’avait pas les goûts similaires aux autres hommes, mais pour Webber, ce n’était pas du tout un complexe. Il vivait bien sa vie, malgré le rire des gens, il se sentait bien dans sa peau et c’était l’important. Aujourd’hui, le rouquin était en congé, il venait de terminer un service de 48 heures de garde à l’hôpital et il avait passé le début de la journée au lit. Le soleil n’était pas encore couché, mais l’heure de souper approchait à grand pas. Le roux décida donc d’aller directement à la banque pour sortir un peu d’argent et se faire une petite épicerie par la suite. Il sortit de sa maison du secteur Shooting Star, roula jusqu’au nouveau quartier pour voir à quoi tout cela ressemblait. Le décor était réellement très joli, c’était de manière régulière de voir de nouveaux espaces dans le Skyline, l’espace y était infini alors plus qu’il y avait de gens, plus que ça s’agrandissait. Il ne fallait pas oublier l’immortalité de ses habitants. Le rouquin posa alors un regard sur la ville, marchant le long du pavé jusqu’à la banque. Il entra à l’intérieur de la bâtisse récemment construire et s’arrêta au guichet. Il fit ce qu’il devait faire, rentrer sa carte et sortir l’argent voulu, mais il tenta de se dépêcher, voyant qu’il y avait une petite file derrière lui.

La famille, c'est sacré

Marilyn venait de mourir il y a peu et petit à petit, elle faisait son bonhomme de chemin. Il fallait se faire une place dans ce monde. Elle avait dénicher un job d’aide soignante dans l’hôpital le plus connu de la ville. C’était un bon point niveau professionnel. Sinon pour le reste, elle ne connaissait que peu de gens et pas forcément les meilleurs. Mary n’avait pas lâché ses mauvaises habitudes. Ses premiers lieux fréquentés furent automatiquement les bars. De là, elle avait fait la rencontre de quelques énergumènes, rien de plus. Elle se savait morte et coincée ici, seule alors elle n’avait pas perdu de temps pour se faire un petit nom tout de même. Ce n’était pas son genre de faire le fantôme et de tout abandonner sous prétexte qu’elle étaitt morte. La belle allait de l’avant mais bien sur elle continuait à se détester perpétuellement … Elle était ici par sa faute, à cause de ses conneries qui plus est. Lee avait trompé son cher mari qui l’avait pourtant soutenu dans toutes ses épreuves. Elle avait bêtement fauté car elle s’ennuyait dans son quotidien. La femme avait changé dans un mauvais sens. Sa vie manquait de piment, elle en avait mis. Mais voilà, ce qu’elle n’avait pas calculé c’était que son amant était marié et que cette nana en question était prête à tout pour éliminer le danger. Elle s’était fait tué par cette dame. Voilà comment gâcher une vie qui était pourtant tranquille. Marilyn se sentait si bête mais elle n’y pouvait rien. Son côté obscur avait pris le pas sur la gentille Lyn. C’était ainsi. Personne ne l’aurait reconnu. Elle n’avait pas hésité à braquer une banque, voler, fumer etc … Une vraie hors la loi ! Pendant ce temps, elle ne s’adoucissait pas.
A cet instant la blonde faisait des emplettes quand elle vit qu’elle aurait besoin de plus de liquide pour satisfaire ses envies d'achats compulsifs. Elle finit par se rendre à la banque la plus proche. Le monde était présent. On aurait dit que tous s’étaient donné le mot pour aller prendre des sous au distributeur. Mary n’avait pas la patience infuse alors elle alluma une cigarette en attendant que tout ce beau monde fiche le camp. Un homme prenait trop de temps, ce qui l’agaça légèrement. Les gens commençait à perdre patience et pour ne pas stresser l’individu Lyn le lui fit remarquer. Elle s'avança faisant signe à la foule qu'elle n'était pas là pour dépasser mais pour faire activer cet inconnu.

- Excusez moi, euh … vous savez la population râle. Faudrait pas trop tarder. Elle parlait à l’oreille du Monsieur sans deviner que c’était bel et bien Aaron qui était affairé à ce au distributeur. Elle reconnaissait ses airs mais jamais elle ne penserait que c’était lui.

Aaron T. Webber continuait à utiliser la distributrice automatique tandis qu’une peuplade immense attendait derrière lui. Il savait bien qu’il pouvait être un peu lent, mais le rouquin prenait son temps de classer chaque chèque et de bien rentrer chaque information dans son livret pour bien s’occuper de ses finances. Aaron avait toujours été très perfectionniste sur ce point. Il classa son reçu dans le petit livret rose qu’il avait lui-même peinturé. Il avait fait le dessin d’une magnifique rose et d’une abeille qui buvait le nectar de celle-ci, le roux avait du talent, mais il ne le montrait pas souvent en vendant des œuvres.

Tandis qu’il était bien concentré à mettre chaque papier à la bonne place, une femme s’approcha de lui et lui toucha l’épaule pour lui parler. Au départ, Webber se demandait bien qui cela pouvait bien-t-il être et les paroles de la femme voulait surtout lui dire qu’il avait déjà pris assez de temps et devrait se retirer, mais la voix de la femme lui titilla l’esprit. Aaron arqua un sourcil, tout de même souriant et tourna la tête vers la femme pour lui répondre de manière très poliment malgré tout. Le choc fut soudain, mais terriblement surprenant, c’était Marilyn, sa sœur, en chair et en os. « Doux Jesus ! » Et Aaron laissa complètement tomber tout son livret sur le sol, les papiers se mélèrent aussitôt, mais le rouquin ne changea tout simplement pas de regard face à sa sœur. « Tu.. tu … tu es morte ! » C’était impossible, la dernière fois qu’il l’avait vu, c’était à l’hôpital de Las Vegas où Lillah avait accouché de son enfant. Aaron passait souvent les observer et Lyn allait parfaitement bien. « Lyn… »

La famille, c'est sacré

Marilyn fumait sa clope de manière arrogante. Elle n’était plus cette femme discrète qui n’osait se mettre en avant. La blondinette était devenue cette personne assurée et mauvaise. Jamais, elle n’aurait crut virer ainsi mais s’était les épreuves qui l’avaient conforté à devenir rebelle. Son fond gentil restait de mise et il était certain qu’elle n’était pas sans remords et sans pensées. Au contraire, elle ne se comprenait pas tout le temps. Elle avait longtemps hésité avant de franchir le pas vers le côté noir. Les principes s’était peu à peu envolés. Et voici la nouvelle Marilyn ! Son style vestimentaire avait lui aussi été modifié. Talons, vêtements plus femme et sexy, fini la simplicité complète.
L’homme qu’elle tentait d’aider avait cet air familier de dos; celui de Aaron. Il avait tout de lui en fait en y réfléchissant bien. Les cheveux roux étaient là, le style, tout … Mary pensait rêver. Cet air restait rassurant mais la belle savait bien que ça ne pouvait être lui. C’était inimaginable. Elle y pensa à tout cela deux secondes. Et révélation ! Il se retourna :

- Aaron !!! Non je rêve ? La cigarette de la belle tomba sur le sol et les affaires de bel homme aussi. J’y crois pas. Des larmes vinrent perler ses joues. Viens là. Elle le serra fortement dans ses bras. C’était lui, nuls doutes.

La scène que vivait Aaron Webber présentement était des plus stupéfaites. Il venait de croiser sa soeur à la banque. Marilyn, sa grande soeur, celle qu’il préférait depuis toujours, celle qui était toujours si gentille avec elle, mais si elle arrivait à le voir, c’était plus qu’évident que la brunette avait trouvé la mort à son tour. L’homme trouvait cela horrible d’apprendre cette nouvelle, Lyn ne méritait pas de rejoindre le monde des morts. Sans dout que la famille Webber-Lee avait été ébranlée et à terre. Il ne restait plus que les deux autres soeurs et leur mère, c’était impossible à comprendre. Comment quatre membres de la famille avaient pu mourir si jeune surtout. Aaron avait tout laissé tomber et n’avait même pas remarquer la cigarette que tenait sa soeur entre ses doigts, elle tomba sur le sol et Aaron se jeta dans les bras tant adorés de sa grande soeur. Il n’arrivait pas à croire à ces retrouvailles. Il l’a serrait très forts tel un enfant et pleurait de chaudes larmes à son tour. « C’est vraiment impossible, ça veut dire que tu es morte Lyn ! Je suis choqué, mais si heureux en même temps de pouvoir te parler à nouveau, la vie est tellement différente sans le reste de la famille ! » Il la serrait toujours, mais le bout de tabac sur le sol prit contact avec les feuilles importantes du rouquin et le feu prit aussitôt, chose que Webber n’avait toujours pas remarqué. Il releva la tête et observa le visage de Marilyn avec un faible sourire. « Tu es magnifique, j’allais souvent vous voir en bas, j’étais là à la naissance du bébé de Lilah. » Dit-il en souriant bêtement.

La famille, c'est sacré

Marilyn était tellement étonnée de voir son cher frère se poster là en face d’elle. Elle se croyait en plein rêve. Une incompréhension régnait. Oui, elle le savait mort. Nuls doutes, ça l’avait tant perturbée mais elle ne savait pas qu’elle pourrait le revoir un jour. C'était une songe inespéré. Dans ce royaume, on pouvait donc retrouver les âmes perdus d’autrefois. Le bonheur de le revoir s'en faisait ressentir. La femme avait les yeux bordés de larmes. Elle ne savait plus quoi avancer. Était-ce bien lui ? Oui! C'était ce bel homme, gentil, avec le coeur sur la main. Impossible de se tromper. Mary aimait tant son frère. Il était tout pour elle, la personne qui avait marqué sa vie. Il restait celui qui l'avait suivit dans ses projets, qui avait joué étant petit avec elle, qui l'avait protégé, etc ... Le rouquin semblait si étonné, attristé et bouche-bée. Il était certain que cette rencontre hasardeuse signifiait beaucoup. La jeune femme avait péri. Le serrer dans ses bras paraissait réconfortant. La femme ne mesurait plus rien. Elle n'y croyait pas.

- Oui Aaron, je suis partie … me voilà ici. Je… j’y crois pas.

Les deux ne remarquèrent pas de suite que la cigarette de Marilyn avait cramé les papiers O combien important de Webber. La belle sourit à son frère et essuya ses quelques larmes.

- Merci je tiens de mon frère. Elle marqua une pause. Tu as vu tout ça ? wow ... Tu sais j’avais l’impression de t’avoir près de moi. Je t'ai déjà parlé même.